288 LA GUERRE ·DE 1870. ' engagés à fond. Ils avaient repoussé lÈattaque de l’ennemi qui s’était vivement porté en avant de Villechaumont et leur 2° division s’était avancée vers la route de Cravant à Beaugency; mais-trois divisions françaises s’élancant de nouveau à l’attaque, la 2* division dut rétrograder sur Beaumont. Là elle fut recueillie par la 1" et successive- ment 17 batteries vinrent prendre position sur la ligne de bataille. Finalement, l‘ennemi fut forcé de battre en re- traite parle feu de ces batteries et la vigoureuse attaque de trois brigades bavaroises; la position le long de la grande route fut réoccupée. · A leur tour, les Francais mirent en position une nom- breuse artillerie et leur 17° corps se disposa à marcher sur Cravant. Mais la 22* division venait d’y arriver à 1 heure, après avoir enlevé Beauvert et Layes, ainsi que la 4' divi- _ sion de cavalerie a sa droite et la 2° à sa gauche. Quand, à 3 heures, de profondes colonnes ennemies se portèrent en avant sur Cravant, elles furent repoussées par la ·1·1° b1·i- gade, qui, de concert avec les Bavarois, exécuta un retour offensif vigoureux, et bientot aussi elles se virent refoulées de Layes où elles avaient réussi à pénétrer. Cependant les _ cinq batte1·ies les plus rapprochées de Cravant avaient subi des pertes si graves qu’on dut les rameneren arrière. Quand · enfin, à 4 heures, les bataillons bavarois gravirent au pas · de charge la hauteur située en avant de leur front, ils la trouvèrent garnie de troupes francaises toutes fraiches et durent se retirer sur la position d’artillerie de Beaumont, après avoir perdu la plupart de leurs ofiiciers.Finalement, les-Français évacuèrent quand mème Villechaumont. A l’aile gauche de la subdivision d’armée, la 17* division avait suivi`l’enncmi qui battait en retraite par Vallées et ‘ Villeneuve. A midi et demi, ·elle avait procédéuà l’attaque
