Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/304

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296 LA GUERRE DE 1810. en arrière de Sainte-Anne. Les flan queurs de gauche avaient trouvé Saint-Amand occupé par des forces ennemies con- sidérables et s’étaient arrétés à Gombergean. Ce jour·là le lll° corps avait atteint Coulommiers près Vendome; dans différents engagements livrés à Bel-Essert il avait rejeté les Français de l’autre coté du Loir et rétabli les communica- tions. Se conformant aux ordres reçus, le grand-duc restait pour le moment sur la défensive. Le lX° corps put enfin suivre l’armée, le pont de Blois ayant été rétabli. Il laissa une brigade dans cette ville. Dès lors on était parvenu à réimir devant les positions ennemies des forces numériquement bien supérieures, et l‘on résolut de procéder à une attaque générale. Mais, pour accorder un peu de repos aux troupes harassées et exté- ` nuées, on la fixa au 17 et, dans l’intervalle, le général Chanzy battit en retraite, le 16. A la vérité, son intention avait été de tenirplus longtemps sur la coupure du Loir. Mais les généraux lui déclarèrent que l’état ou se trouvaient les troupes ne leur permettait pas de continuer la lutte. En conséquence, il décida qu’avant l’aube l’armée se mettrait en marche sur 1ê Mans par Montoire, Saint-Calais et Vibraye. ' De la sorte, le X° corps trouva, au point du jour, la po- sition de l’ennemi en avant de Vendome abandonnée et il entra dans la ville sans rencontrer de résistance. A l`aile gauche française seulement, ou l‘ordre de la retraite n’était pas ar1·ivé à temps, l‘amiral Jaurès dirigea une at- taque sur Fréteval; mais, le soir, son corps suivit le reste de l’armée. ·