Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/320

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312 _, _· _LA 'GUERRE DE 18-10. V ~1>n1sE DE MÉZIÈRES ' Au moment où l’année p1·it fin, le siège de Mézières, sur le théâtre des opérations dans le nord, allait aboutir a la _ capitulation de la place. · Après la bataille de Sedan, le commandant avait aidé a nourrir les nombreux prisonniers français en prélevant des vivres sur les approvisionnements de la place ; aussi n’avait— il pas été attaqué à ce moment-là. Mais la ville intercepj tait le chemin de fer; au début, on se contenta de l’obser— ver. Montmédy ayant capitulé, la 14° division se présenta le 19 décembre devant Mézières. _ , La garnison n’était que de; 2 000 hommes ; mais au de- hors les corps francs lui prètaient un appui efficace; sur ce point, le te_rrain en avant de la place étant très coupé et boisé, ils déployèrent une activité vraiment extraordi- naire. Lel5 seulement on parvint à investi1· complètement la place. . _ · _ J _ Mézières est située sur un ressautl de la montagne que la Meuse baigne de trois cotés, mais qui d'autre part est entouré de_ toute part par des hauteurs., Les ïortifications renforcées par Yauban, avec de nombreux ouvrages avany cés. negpouvaîent tenir contre l’artillerie moderne. A la distance de 2 000 à 3 000 metres on apercevait à nu la may connerie de la place et, quoiqu’on eût mis à-profit le temps fort long qui s’écoula avant qu’e1le_fût investie pour parer à cet inconvénient en élevant des ouvrages enterre, les batteries de brèche devaient forcément réduire bien vite la ville. Après la reddition de Verdun on put faire transporter