Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/332

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connaissance d’un projet, déjà en cours d’exécution, et d’après lequel l’armée de Bourbaki serait employée à tout autre chose. Au demeurant, le ministre, dans sa réponse, ne lui donnait ni ordres précis, ni renseignements suffisants : « Vous avez décimé les Mecklembourgeois, les Bavarois n’existent plus, le reste de l‘armée est déjà envahi par l’inquiétude et la lassitude. Persistons et nous renverrons ces hordes hors du sol, les mains vides ‘. » Le plan suivi par la délégation du gouvernement, ajoutait-il, est celui « qui démoralisera le plus l’armée allemande * ».

Malgré cette phraséologie obscure le général Chanzy, confiant en sa propre force, résolut d’entreprendre la marche sur Paris sans ètre soutenu. Mais bientôt il se vit attaqué lui-méme très énergiquement.

Les Allemands n’avaient pas un moment à perdre s’ils voulaient tirer parti de l’avantage qu’offre la position entre deux armées ennemies tant qu’elles ne se sont pas encore rapprochées de très près. Or les attaques simultanées du 31 décembre, à Vendôme sur le Loir, a Briare sur la Loire, semblaient indiquer que toutes deux avaient déjà commencé a agir de concert.

Aussi le prince Frédéric-Charles reçut-il dès le 1*** janvier l’ordre télégraphique de franchir le Loir afin de s’avancer contre le général Chanzy, l’ennemi le plus rapproché et le plus redoutable.

A cet effet la deuxième armee fut renforcée par le XIIIe corps (17e et 22e divisions) placé sous les ordres du grand-duc de Mecklembourg, ainsi que par la 2* et la 4* division de cavalerie. En outre, la 5e division de cavalerie fut chargée de couvrir son flanc droit pendant sa marche en avant.

1. En français dans le texte.

2. En français dans le texte. (N. d. T.)