Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/350

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342 _ LA GUERRE DE 1810. méme de les atteindre depuis les localités où ils s’étaient arrêtés la veille au soir. Nous avons vu le `6 janvier encore l’armée francaise réunie au Mans prendre l’offensive, le général de Jouiïroy marchant sur Vendome et le général de Curten sur Saint- Amand. Dès le 7 les Francais étaient réduits à rester sur la défensive, ayant été refoulés sur tout leur front, long de 75 kilomètres. A l’aile gauche, le général Rousseau avait évacué Nogent-le-Rotrou, puis, sans être poursuivi, il avait continue a battre en retraite sur Connerré, par une marche de nuit. Au centre, le général de J ouffroy s’étaitvuenleverla coupure du ruisseau de Braye. De Saint-Calais il ne se retira pas sur le Mans mais, en marchant dansla direction du sud, il alla se rapprocher du général Barry. A l’aile droite,le gé- néral de Curten s’etait dérobé en marchant sur Château- Benault et, sans étre poursuivi, il avait pris la direction de Château-du-Loir. Afin de faire agir avec ensemble les trois divisions de son aile droite, le général Chanzy les subor- donna à l’amiral J auréguiberry; sur la grande route dégar- nie de troupes par suite de la retraite du général de Jouf- froy, il porta en avant la division Paris sur Ardenay et à. l`aile droite il renforca le général Rousseau en faisant prendre position à trois divisions sur les deux côtés de la . route par laquelle il se retirait. Le général de J ouffroy devait revenir à Parigné-l’Évé que et, afin de le recueillir, on envoya au-devant de lui une division jusqu’à cette localité et sur Changé. Le 9, le général de Curten réussit à arreter pendant un certain temps, à Uhahaignes, la marche en avant de l’aile gauche allemande, mais la division Paris fut refoulée au I dela d’Ardenay; de la sorte le général llousseau se trouva sur le point d’étre cerné à Connerré, et le soi1· méme il