Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/362

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354 LA GUERRE DE 1810. I Il faisait complètement nuit; l’artillerie seule tirait en- core. Le III° corps avait fait 600 prisonniers ;1ui-méme,par contre, avaitperdu 500 hommes. Il avait pénétré comme un coin au milieu de la position française et ses avant-postes avaient le contact immédiat avec l’ennemi. A ce moment- là, quoiqu’il fût déjà tard, un secours puissant lui arrivait. Le matin, le X' corps s’était mis en marche de très bonne heure, dans la dix·ection de l’ouest, afin de gagner la grande route de Tours au Mans. De nouveau, sa marche fut re- tardée par le verglas dont les chemins étaient recouverts ; ' il n’arriva a Téloche que dans le courant de l’après-midi. Le canon s’entendant au nord indiquait nettement que le général d’Alvensleben était engagé à fond. A midi, il est vrai, le général de Voigts-Rhetz avait reçu l’ordre expédié de Saint-Hubert par le général en chef; mais il se dit avec raison qu’il porterait le secours le plus efficace en appa- raissant non sur le champ de bataille ou était engagé le ` III• corps, mais bien dans le flanc de l’ennemi. Aussi con- tinua-t-il sa marche sans retard aucun, malgré la grande fatigue de ses troupes qui n’avaient pas pu faire la soupe en route. Afin de couvrir sa marche contre la division de Curten` qu’on s’attendait à voir apparaitre par Chateau-du-Loir, il ` avait envoyé un bataillon à Écomoy. En y arrivant, celui-ci fut accueilli par une fusillade ouverte sur lui de toutes les maisons, ilse vit cerné de toutes parts et dut abandonner la localité; mais il garda la route menant sur les derrières du X° corps. - La téte de colonne de la 20° division constata que Mul- sanne n’était pas fortement occupé; elle refoula les déta- chements ennemis de l’autre coté de la coupure de la Mon- ner1e.