368 LA GUERRE DE 1870. La division Payen s’était déployée sur la grande route, à Béhagnies et ses batteries avaient ouvert le feu sur Sapi- gnies. Là. le général de Strubberg réunit cinq bataillons. Ceux-ci résistèrent à l’attaque dirigée contre eux; à 2 heures ils s’élancèrent à leur tour et pénétrèrent dans Béhagnies, · Brent prisonniers 240 hommes et mirent le village en état de défense. L’ennemi rétrograda sur Ervillers et s’y déploya une seconde fois, mais ne renouvela pas son attaque. La division Robin, du 23° corps, ne comprenant que des gardes nationaux mobilisés, avait fait un crochet àgauche sur Mory. On ne put lui opposer qu’un seul bataillon, avec un escadron de hussards. Se déployant outre mesure sur ' les hauteurs de Beugnàtre ils parvinrent à induire l’en- nemi en erreur qui crut avoir en face de lui des forces bien. plus considérables. Il faisait sans cesse des marches et des contre marches, il mit méme en position de l’artillerie mais il n’attaqua pas et resta posté à Mory. La 30° brigade et la 3° division de cavalerie se réunirent à Bapaume et aux alentours pO'l1I‘ y passer la nuit. La 29° brigade occupa les villages les plus rapprochés àdroite et à gauche de la route d’Arras. BATAILLE DE BAPAUME . i 3ja.nviex·. — Le général Faidherbe avait conduit ses forces tout contre les positions prussiennes couvrant l’in- vestissement de Péronnc. Ses quatre divisions étaient for- A tes de 57 bataillons, en face desquels les Allemands n’en avaient que 17. Il résolut de s’avancer, le 3, en quatre co- lonnes, sur Grévillers et Biefvillers,par la grande route et plus à l’est en passant près de Favreuil.
