Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/396

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388 LA GUERRE DE 1810. Fayet, tandis que la brigade Pauly marchait de Gricourt sur le Moulin-Goutte. Mais le 44* régiment tint opiniàtrément sur cette position qui, dans l’intervalle, avait été renforcée par de l’artillerie : les compagnies de grenadiers faisant une conversion à gauche, vers la voie romaine, on parvint a repousser, sur ce point aussi, l’attaque des ennemis. _ Dans l’interva11e, la 29* brigade, que suivait- la 30*, avait déja commencé sa marche en avant dans la direction de Saint-Quentin, tlanquée à droite par le 33* régiment, à gauche par le 65*. Ge dernier s’empara alors totalement de la grande parcelle boisée et 48 pièces se mirent`en bat- terie à droite et à. gauche du chemin de Savy. Les Français s’étant, à ce moment-là, mis à lancer une grele d’obus, les . Allemands n’avancèrent plus qu’en colonnes de compa- gnie et mème en ordre dispersé. Mais les brigades Isnard et Lagrange n’attendirent plus d’être attaquées ; à 4 heures elles se replièrent sur Saint-Quentin en abandonnant une pièce. i Leur artillerie prit encore, a la vérité, position à Rocourt, mais à 5 heures déja elle dut remettre l'avant—train et, à. partir de ce moment, les Français se bornèrent à défendre I’entrée du faubourg Saint-Martin, ou ils avaient élevé des barricades. Six batteries prussiennes vinrent prendre position en face de celles-ci, et pendant un certain temps la 29* brigade soutint un combat par les feux trainant contre les ennemis fort nombreux qui occupaient les maisons et les jardins. Ensuite plusieurs compagnies pénétrèrent dans la ville, de Rocourt; on continuait encore à se battre dans les rues quand déjà le lieutenant-colonel de Hüllessem était entré, par le sud, dans la ville mème, en franchissant le pont du canal.