Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/399

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OPERATIONS DANS DE SUD-EST. 391 distance de 7 kilomètres et demi de Cambrai. Il ne fallait pas songer a investi1· la place, on n’avait pas de matériel de siège; de plus, au point de vue militaire, on n’avait au- · cun intérêt à pousser plus loin au nord. Des nouvelles ar- rivant de toute part il ressortait qu’une grande partie de l’armée française du nord s’était repliée sur Lille, Douai et Valenciennes. Dès lors, on n’avait pas à craindre de la voir tenter de nouvelles opérations et le général de Gœben ramena ses troupes sur la Somme où, vers la fin du mois, elles s’établirent dans des cantonnements prolongés entre Amiens et Saint-Quentin. Le 25, le grand-duc avait atteint Rouen, sur la basse Seine, avec le Xlll° corps. En route, il n’avait guère eu affaire qu’à des francs—tireurs. Quoique le général Loysel eùt reçu des renforts de Cherbourg et qu’i1 se trouvàt dès lors à la tête de près de 000 hommes, il n’avait rien entrepris du tout. Le général de Gœben résolut donc d’atti1·er a lui, sur ’la Somme, les fractions du I" corps qui se trouvaient encore à Rouen; mais, par dépêche télégraphique, le grand quar- tier général lui prescrivit de les y laisser; pour des raisons politiques il y jugeait leur présence nécessaire encore. LES ÉVÉNEMENTS SUR LE THEATRE D’0PÉRATl0NS DANS LE SUD-EST JUSQU’AU 17 JANVIER Investissement de Belfort. — Les forces destinées a opé- rer contre Belfort s’étaient peu à peu réunies sur le théâtre d’opérations du sud-est, sous la protection du XIV° corps. La ville a une enceinte bastionnée. La citadelle s’élève