Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/411

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COMBAT DE VILLERSEXEL. 403 Le général en chef français, grisé par sa victoire, était resté absolument inactif. « Le général Billot, écrivait—il au gouvernement de Bordeaux, a occupé Esprels et s’y est maintenu‘ »; or nous savons que, à Esprels, il ne fut pas attaqué et qu’il n’était pas parvenu à déloger le général von der Goltz de Moimay, situé tout a 'coté. « Le général Clinchant a enlevé avec un entrain remarquable Viller- sexelî » ; mais ce jour-la une fraction ,seulement du XIV° corps avait engagé la lutte afin de couvrir le flanc droit du gros pendant sa marche. Et pendant qu’il conti- nuait cette marche sans se donner un moment de répit, l’armée française resta immobile,pendant deux jours, sous les armes etconvaincue que cet ennemi,qu’on disait battu, allait l’attaquer elle,pourtant si supérieure en nombre. Le 13 se111ement, le 24° corps se porta en avant sur Arcey, le 20* sur Saulnot et le l8° sur Sevenans. Le i5" devait appuyer l’attaque qu’on dirigerait sur Arcey, par Sainte- Marie. Dans l’intervalle, le général de Werder prenant les de- vants avait couru sur la Lisaine pour voir s’il pourrait y prendre position et pour se concerter avec le général de Tresckow. En étudiant le terrain, on constate que la Lisaine, petit cours d’eau sans importance, coule, à Frahier, à travers un creux fortement évasé et couvert de prairies ; mais, ar- rivée à Chagey, elle longe le pied de hauteurs boisées es- carpées. A Héricourt la vallée se tran sforme en plaine large ( et découverte, seulement elle se trouve être absolument dominée par la hauteur rocheuse du Mont-Vaudois. Plus en aval, de nouvelles hauteurs longent le cours d’eau jus- 1. En français dans le texte. -2.En français dans le texte. (N. d. T.)