Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/437

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BATAILLE DU MONT-VALÉRIEN. 429 est et nord de la capitale. On n’en tenta pas moins de faire la trouée du côté opposé. La presqu’île de Gennevilliers, etait, à la vérité, le seul endroit ou des masses de troupes considérables pouvaient encore se déployer sans être expo- sées, des heures durant, aux projectiles allemands pendant le déploiement meme. . L’avant-veille déjà, les bataillons dela garde nationale mobilisée étaient venus relever les trois divisions de l’ar- mée de sortie dans les positions qu’elles occupaient. `For— mées sur trois colonnes et représentant un effectif de 90000 hommes, elles devaient exécuterl’attaque simultané- .ment. A l’aile gauche, le général Vinoy, soutenu par le feu des batteries du corps de place, enlèverait la hauteur de Montretout; au centre,le général de Bellemare se porterait en avant par Garches, et à l’aile droite, le général Ducrot par le château de Buzenval. On devait commencer l’attaque à 6 heures du matin; mais il y eut des à-coups et des arrêts aux ponts d’Asnieres et de Neuilly,l’état—major ayant négligé de prendre les dis- _ positions nécessaires pour régler le passage. Quand à 7 heu- res le Mont-Valérien donna le signal de la marche en avant, les têtes de colonnes seules du général Vinoy étaient prêtes à engager la lutte; les autres colonnes ne s’étaient pas encore déployées et les régiments marchant a la queue étaient encore à Courbevoie. Ils n’avaient pas rejoint leurs places de ralliement que déjà 15 bataillons, à l’aile gauche, se portaient en avant sur Saint- Cloud. I Ils ne rencontrerent d’abord que des patrouilles et des postes isolés, 89 hommes au total qui se jetèrent dans la gorge dela redoute de Montretout ; ils y résistèrent pendant tm certain temps, puis, courageusement, ils tentèrent de se frayer un passage. Beaucoup d’entre eux furent faits