Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/473

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OPÉRATIONS DE L`ARMÉE DU SUD. 465 En effet, M. Jules Favre —avait télégraphié, à ll heures et quart, dans la nuit du 28 au 29, à Bordeaux, qu’il venait de signer un armistice de vingt et un jours, mais sans ajouter que, de son propre consentement, les trois départements de l’est en étaient exclus. La délégation de Bordeaux commu- niqua cette dépêche incomplète le 29, à minuit et quart, aux autorités civiles, tandis que M. de Freycinet ne mit au cou- rant qu’à 3 heures et demie du soir les autorités militaires, que la cl1ose intéressait pourtant tout spécialement. C’est ainsi que le général Clinchant put, de bonne foi, communiquer au général de division Thornton, qui com- mandait à Chaffois,la nouvelle de l’armistice, qui se trouvait être inexacte par rapport a l’armée de l’est. Celui-ci envoya immediatement l’officier d’état-major attaché à sa personne , vers le chef de l’avant-garde prussienne encore engagée, qu’il invita, en lui soumettant la correspondance officielle, à cesser le feu. ‘ A 5 heures, le général de Manteutfel avait été avisé à Arbois, par le grand quartier général, des conditions complètes auxquelles était conclu l’armistice, d’après lesquelles les opérations engagées par l’armée du sud devaient étre continuées`jusqu’à ce qu’un résultat définitif fut acquis. Il rédigea immédiatement une proclamation à l’armée portant ces faits à la connaissance de tous les corps de troupe, mais ce jour-là elle ne parvint plus au VIP corps. L’état-major de ce corps ne savait rien de Varmistice; mais il pouvait admettre que d'un moment à l'autre il en ‘ serait avisé; aussi le général de Zastrow autorisa-t-il ses sous-ordres à cesser pour le moment les hostilités et à relâcher les prisonniers sans leur rendre leurs armes. Chatfois, à l`exception de quelques fermes, resta au pou- voir de la 14° division, qui prit ses cantonnements dans la 30