Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/480

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412 LA GUERRE DE 1870. jamais de constituer de nouvelles unités, voulait mettre en mouvement de Lyon sur Lons-le-Saulnier 15 000'gardes mobiles sous le général Grouzat, tandis que le 26° corps se formant à Chatellerault enverrait des détachements sur Beaune. On ne pouvait plus douter que le général de Man- teutfel n’eùt coupé, avec des forces considérables, les lignes de communication de l’armée de l’est, aussi le général en chef de l’armée des Vosges reçut-il, le Q7, l’ordre formel de ne laisser que 8000 a ·l0000 hommes à Dijon, et de se porter en avant avec le gros de ses forces sur Dole et au delà. Mais le général continuait a être inquiet au sujet de Di- jon; il occupa les points les plus importants du ver- sant de la Côte d’0r et n’envoya qu’un corps extrèmement faible à Saint-Jean-de-Losne, derrière le canal de Bour- gogne. Sept cents hommes appartenantà des corps francs s’avancèrent sur Dole; mais personne dans la ville n’en a jamais vu un se11l. La garnison de Langres s’était montrée plus active : elle avait exécuté à plusieurs reprises des expéditions qui sou- vent réussirent et qui avaient pour but de surprendre de petits postes et des troupes faisant le service des sauve- gardes et des transports. V Le général Hann de Weyhern avait eu primitivement l’in- tention d’attaquer Dijon par le sud: il dut y renoncer, le- pont de Saint-Jean-de-Losne sur la Saone ayant été détruit. En conséquence, il franchit la rivière à Apremont et réu- ` i nit, le 3l, les différents corps de la subdivision à Arc-sur- Tille. La, le général Bordone, chef d’état-major de l’armée des Vosges, se présenta au quartier général pour invoquer l’armistice qui, disait-il, venait d’être conclu. Il fut écon- . duit. Le 31, le général de Kettler se porta en avant, à la tète