Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/498

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490 LA GUERRE DE 1870. françaises se retireraient derrière la Loire, à l’exception de 40 000 hommes restant à Paris et des garnisons indispen- sables des places de guerre. Une fois ces préliminaires ratifiés, Ion continuerait les négociations à Bruxelles et les prisonniers de guerre fran- cais commenceraient à rentrer. L’armistice fut prolongé encore une fois,jusqu’an 12 mars : les deux parties restant libres de le dénoncer, à partir du 3 mars, apres un délai de trois jours. Finalement la satisfaction fut accordée à l’armée alle- mande de faire son entrée dans Paris et d’y rester jusqu’a la ratification de la convention préliminaire. Ne devaient être occupés que les quartiers s’étendant du Point-du-Jour au faubourg Saint—Honoré. Le 1** mars, après que Sa Ma- jesté eut passé l’armée en revue, àLongchamps, 30 000 hom- mes, dont 11 000 du Vl° corps, 11 000 du ll° bavarois et 8 000 du XI° occupèrent cette partie deParis. D’autres échelons, U ayant le même eiïectii`, devaient les relever les 3 et 5 mars; mais M.·Thiers réussit à faire voter dès le 1°' mars l’accep- tation de la convention par l’Assemblée nationale de Bor- deaux, après qu’elle eut décrété la déchéance de la dy- nastie napoléonienne. On échangea les ratifications le 2, dans l’après-midi, et, le 3, le premier échelon regagna ses cantonnements. MARCHE DES ARMEES ALLEMANDES ÉVACUANT LA FRANCE L’article III des préliminaires portait qu’en dehors de Paris tout le territoire entre la Seine et la Loire devait être évacué dans le plus bref délai possible par les troupes