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SAINT FÉLIX

Tripartite n’en font mention, et aucune chronique ne signale l’existence, à cette époque, d’un pape de ce nom ; et enfin saint Jérôme dit que « la sainte Église romaine est toujours restée immaculée, sans se souiller d’aucune hérésie ». Mais on peut supposer que peut-être ce Léon, sans avoir été élu pape régulièrement, avait usurpé le titre de pape ; ou peut-être encore le nom de Léon n’était-il qu’un surnom du pape Libère, dont on sait qu’il a favorisé l’hérésie de l’empereur Constantin.

Quand enfin, après de nombreux miracles, saint Hilaire, vieux et malade, sentit approcher la mort, il appela le prêtre Léonce, son favori, et le pria de sortir de sa maison et puis de revenir lui faire part de ce qu’il aurait entendu. Et Léonce sortit, et revint dire qu’il avait entendu le bruit de la ville en tumulte. Et, vers minuit, une lumière surnaturelle, telle que Léonce lui-même ne pouvait en supporter la vue, entra dans la chambre de l’évêque : elle s’évanouit peu à peu, emportant avec elle l’âme de saint Hilaire. Celui-ci florissait vers l’an 340, sous le règne de Constantin.



XVII


SAINT FÉLIX, PRÊTRE ET CONFESSEUR
(14 janvier)


On raconte que saint Félix était maître d’école, et traitait ses élèves avec une rigueur extrême. Et comme, pris par les païens, il proclamait ouvertement sa foi chrétienne, il fut livré aux mains des enfants de son école, qui le tuèrent à coup de poinçons. Pourtant l’Église paraît nous affirmer que saint Félix n’a pas été martyr mais seulement confesseur. Et une autre légende raconte que, l’évêque de Nole Maxime étant un jour tombé à