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VOYAGE

A L'ILE-DE-FRANCE.



LETTRE XX.

DÉPART DE BOURBON. ARRIVÉE AU CAP.


Nous sortîmes à dix heures du soir de la baie de Saint-Paul. La mer y est plus calme, et le mouillage plus sûr qu'à Saint-Denis, dont la rade est gâtée par une quantité prodigieuse d'ancres abandonnées par les vaisseaux. Leurs câbles s'y coupent fort promptement; cependant les marins préfèrent Saint-Denis.

Dans un coup de vent du large on ne peut sortir de la baie de Saint-Paul; et si un vaisseau était jeté en côte, tout l'équipage périrait, la mer brisant sur un sable fort élevé.

Le 23, nous perdîmes Bourbon de vue. Les services que nous avions reçus de monsieur et mademoiselle de Crémon pendant notre séjour, les vents favorables, une bonne table, et la société d'un capitaine très-honnête, M. de Rosbos, nous disposaient au plaisir de retrouver l'Indien.

Nous plaignions les passagers de ce vaisseau,