Page:Wagner - À Mathilde Wesendonk, t1, 1905, trad. Khnopff.djvu/203

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Vous n’auriez pas dû importuner Monsieur Von Heiligen (traduction allemande de de Sanctis) : Gries[1] c’est « Tasse » en allemand. N’est-ce pas que je suis impertinent ?

Maintenant, encore quelque chose ; mais, pour l’amour de Dieu, n’en dites rien à Wesendonk. J’emporte avec moi mes couvertures et mes édredons — douillet que je suis ! Cependant les housses de soie ont l’air tellement sales, que j’en ai honte devant la servante. Voyez un peu si vous trouverez quelque chose en magasin à Zurich ; elles étaient vertes, mais, à la rigueur, elles pourraient être rouges, le même ton que les feuilles en automne. Il m’en faut une quantité assez considérable. Si vous trouviez quelque chose, donnez secrètement l’ordre de m’envoyer la pièce d’étoffe ici ; j’en ferai prendre alors ce qu’il me faut et arrangerai ensuite l’affaire sans autre intervention de votre part.

Sauf cela, vous trouverez tout fort beau chez moi. La grande « marquise » est prête ; il ne manque que le soleil dont elle doit nous protéger. Aujourd’hui cependant il se montre. Tout en ira mieux, je pense. Ici l’on peut bien dire « le ciel dispose ! »

Et maintenant encore mes félicitations pour

  1. Nom du traducteur allemand des poëmes du Tasse. Plaisanterie intraduisible.
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