Donc de la patience, aussi longtemps qu’il y a encore de la ressource en soi.
Que ceci passe pour une apparence de
philosophie. Maintenant, pour ce qui concerne
la poésie, vous critiquez à tort la modification
que j’ai apportée au lied de Gœthe
« freudvoll und leidvoll ». Il fallait en rire plutôt.
Rien de plus ! Parmi toutes les choses vantées,
la probité m’a été rendue quelque peu ridicule,
et cela commença sans doute dès le
qui fut le premier morceau que l’on m’enseigna
au piano. Puis vint « Dieu bénisse le Roi »
et ensuite « La Couronne de la Vierge ».
Heine, aussi, s’est diverti, un jour, à décrire
la Bourse de Hambourg « où nos pères ont fait
le commerce entre eux aussi honnêtement que
possible ». Il en sera toujours ainsi dès qu’on
fera d’un accident, d’un symptôme, l’essence
même d’une façon d’agir. L’homme
uniquement épris de vérité ne peut être que probe :
que serait donc la probité sans la sincérité ?
Autre chose — Karl Ritter m’a pourtant encore écrit ; il y a eu un retard de la poste. La lettre m’a fait beaucoup de plaisir. Il est à Rome, où il a rencontré Winterberger devant l’église St Pierre ; il s’est amouraché de la coupole basse du Panthéon et s’exprime avec une désespérante naïveté sur son intéressante situation. Il est et reste très original. Ce n’est