Page:Wagner - À Mathilde Wesendonk, t1, 1905, trad. Khnopff.djvu/27

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


Zurich

Mars 1853 — Août 1856.[1]




1.

Honorée dame,

Dieu vous gardera désormais de mes fâcheuses manières. Sans doute comprenez-vous maintenant, qu’en n’acceptant vos aimables invitations qu’avec inquiétude, je n’obéissais pas à un futile caprice, et que ma méchante humeur pouvait importuner mes meilleurs amis autant que moi-même. Si dorénavant mes renoncements sont plus fréquents — et comment ne le seraient-ils point après l’expérience d’hier ? —, soyez certaine que c’est avant tout en vue d’obtenir votre pardon par une meilleure façon d’agir.

J’espère apprendre demain de votre mari, à Bâle, que vous n’avez pas été troublée davantage dans votre quiétude, si précieuse pour nous,


  1. Comme complément, voir les Lettres de R. Wagner à Otto Wesendonk (20 Juillet 1852 — 22 Décembre 1856). L’éditeur Duncker prépare une édition définitive de ces lettres en allemand et en français (trad. de G. Khnopff).
— 5 —