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HENRI BARBUSSE

Bibliographie. — Pleureuses, poésies (Fasqucllo, Paris, 1895) ; — Les Suppliants, roman (Fasquclle, Paris, 1903).

M. Henri Barbusse a collaboré au Journal, au Petit Parisien, à l’Echo de Paris, à la Grande Revue, à Femina, à Je sais tout, aux Lettres, etc.

M. Henri Barbusse, ne à Asnières (Seine) le 17 mai 1874, lauréat du concours do poésie de l’Echo de Paris en 1893, fut pendant quelque temps critique dramatique à la Grande Revue. Il est aujourd’hui critique dramatique aux Lettres et critique littéraire à Femina. M. Barbusse est membre de l’Association de la Critique Dramatique et Musicale, et do l’Association des Critiques Littéraires. Il épousa, en 1898, Mu° Hélyonne Mondés, la plus jeune fille du poète.

M. Henri Barbusse a publié en 1895 Pleureuses, « plutôt un poème, un long poème, qu’une succession de pièces, tant s’y déroule visiblement l’histoire intime et lointaine d’une seule rêverie… Les Pleureuses viennent l’une après l’autre ; tous leurs yeux n’ont pas les mêmes larmes, mais c’est le mémo convui qu’elles suivent, le convoi, dirait-on, d’une âme morte avant do naître… C’est bien une âme, oui, plutôt même qu’un cœur, qui se désole en ce poème, tant tous les sentiments, l’amour, les désespoirs, et les haines aussi, s’y font rêve… Les Pleureuses pleurent en des limbes, limbes de souvenance où se serait reflété le futur. Et en cette brume de douceur, de pâleur, de langueur, rien qui ne s’estompe, ne se disperse, ne s’évanouisse, pour reparaître à peine, délicieusement… Pas de plainte qui ne soit l’écho d’une plainte qui fut un écho. Et c’est le lointain au delà du lointain… » (catulle Menons.)

Dans son roman Les Suppliants, livre de vérité et de sincérité, M. Henri Barbusse nous montre à la fois la misère et l’infini du cœur humain. Il y a là deux abîmes également insondables. Aussi l’auteur ne prétend-il pas résoudre le problème do l’existence. Il n’a pas voulu montrer autre chose « qu’un être qui demande tout le possible, qu’une figure affamée de lumière ».