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JEAN ROYÈRE

Bibliographie. — Exil Doré (Vanicr, Paris, 1898) ; — Eurythmies (Vanïer-Messein, Paris, 1904).

A Paraître : Autour de l’Automne et de la Mort ; — Esthétique métaphysique.

M. Jean Roy ère a été rédacteur en chef des Ecrits pour l’Art, deuxième série (15 mars 1905-15 février 1906).

Né le 4 juin 1871, à Aïx-en-Provence, M. Jean Royère, après avoir fait ses premières études au lycée de sa ville natale, passa à Lyon lu licence ès lettres et vint à Paris préparer l’agrégation de philosophie. Rebuté par l’esprit philosophique universitaire, il erra quelque temps dans la politique, fut même candidat à la deputation, puis délaissa la politique pour la poésie et publia, en 1898, Exil Doré, livre d’essai. Mallarmé, cultivé ensuite avec ferveur, et René Ghil révélèrent sa voie à M. Jean Royère : par une plaquette, Eurythmies, parue chez Me s sein eu 1904, il se révéla lui-même poète original, pénétrant, profond, d’un rythme étrangement musical et nouveau.

Les Ecrits pour l’Art, revue qui, de 1887 à 1893, avait été l’organe des poètes partisans de René Ghil, reparurent en mars 1905, et M. Jean Royéro en reçut la direction. Dès ses premiers numéros, la revue ressuscitéc montra qu’elle reprenait, en l’élargissant, sa tradition d’une poésie et d’un art fondés sur la science, expressifs de la vie, c’est-à-dire de l’Etre conçu dans sa totalité et sou action. En ce qui le concerne, le rédacteur eu chef des Ecrits y publia des poèmes d’une forme pleine, fluide, ondoyante, d’une plastique vraiment nouvelle, et des articles d’esthétique où il s’efforça de renouveler l’esthétique en la fondant sur la métaphysique.

Parmi les collaborateurs des Ecrits pour l’Art} deuxième série (15 mars 1905-15 février 1906), il convient de citer : MM..René Ghil, Robert Randau, F.-T. Marinetti, John-Antoine Nau, Victor Litschfousse, Sadia Lévy, Edgar Baës, etc.