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HENRI MAJLTESTE

Bibliographie. — L’Encens perdu (Lemerre, Paris, 1903).

M. Henri Malteste (« Malatesta ») a collaboré à VIllustration, au Monde Illustré, au Pèlerin, à la Renaissance Latiue, etc.

M. Henri Malteste est né à Paris, de parents parisiens, le 20 octobre 1870, pendant les souffrances du siège. Adonné dès l*enfancc à la poésie, il ne publia longtemps que quelques légendes rimées dont il accompagnait, dans l’Illustration, le Monde Illustré, le Pèlerin, etc., des dessins moyenâgeux, pieux ou humoristiques, qui firent connaître au public son pseudonyme de « Malatesta » ; c’est ainsi qu’est signé un Carnage que l’artiste exposa au Salon du Champ de Mars,en 1892. Mais quand il publia, en 1903, chez l’éditeur Alphonse Lemerre, un recueil de vers intitulé L’Encens Perdu, c’est sous son vrai nom que le poète se révéla.

« Le vers de M. Henri Malteste, a écrit M. Emile Faguet, est léger, ailé, aérien. Personue n’a plus que cet aimable poète le double sentiment du rythme et du dessin. Ajoutez que si l’art est exquis, le métier est absent et que, grâce à une précieuse paresse, jamais M. Malteste ne se met devant un papier avec l’intention de faire des vers. Il faut qu’une sensation forte ou une passion vraie le pousse à en écrire. Il les reçoit plutôt qu’il ne les appelle. En cela, il est de la grande race. » Et l’émiuent critique résume d’un mot son jugement sur ce nouveau venu dans les lettres : « C’est un Tibulle en train d’éclore. »

LE JET D’EAU

Le jet d’eau s’élève, et semble
Une svelte fleur
Dont le calice qui tremble
Se fond en maint pleur,