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Page:Waldor - Charles Mandel, volume I, 1846.djvu/14

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souffrante, mais pieuse et courageuse, était restée sans ressources avec trois enfans, une fille et deux garçons.

L’aînê des garçons, Jules, avait treize ans ; il était grand, maigre, pâle et triste ; il vi- vait isolé de tous les enfans du voisinage, parlait peu et lisait beaucoup.

La misère allait toujours croissant ; car la santé de cette pauvre mère, unique soutien de sa famille, s’altérait chaque jour davantage ; une de ses sœurs offrit de prendre avec elle sa petite nièce, jolie enfant de huit ans, sœur jumelle du plus jeune des fils. Celle séparation fut douloureuse, mais elle était nécessaire.

Madame Mandel resta seule avec ses deux fils. Le petit Charles, enfant de huit ans, se dévoua à sa mère, à son frère qui, plus âgé