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Page:Waldor - Charles Mandel, volume I, 1846.djvu/31

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- 23 — plein d’espérance. Il lui semblait qu’à force de regarder ce vaisseau, il s’identifiait avec lui et qu’il serait impossible au capitaine de ne pas le recevoir à son bord. Lorsque le bruit se répandit dans la ville que le Superbe mettrait à la voile le lendemain, le cœur du jeune Mandel battit de joie d’abord et de crainte ensuite : à quinze ans l’espoir et la crainte sont encore à peine séparés l’un de l’autre par un sourire ou par une larme. Charles brossa avec un soin minutieux son unique habit, cira ses souliers, noua sa cravatte au-dessous d’un col de chemise plus gris que blanc, quoiqu’il sortit des mains de la blanchisseuse ; et s’étant regardé à un vieux petit miroir oublié dans un coin de la pauvre auberge qu’il habitait, il se trouva tout-à-fait bonne façon :