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Cette solution consiste à représenter les valeurs fixes et engagées par leurs titres de propriété, et à lancer ces titres dans la circulation. L’existence des valeurs fixes et engagées, attestée par des titres de propriété circulants et disponibles, justifie la confiance du vendeur qui les accepte en échange, et qui fait crédit jusqu’au jour fixé d’avance par l’acheteur où, les capitaux étant dégagés, il pourra, muni des titres de propriété, rentrer dans ses avances. C’est donc avec pleine raison que M. Joseph Garnier d’après M. Cieszkowski définit le crédit :—« La transformation des capitaux fixes et engages en capitaux circulants ou dégagés. »

Telle est la théorie du billet à ordre, de la lettre de change. Il faut les considérer comme des titres de propriété circulants et dégagés de valeurs fixes et engagées. Et voilà pourquoi, des échanges se faisant, à un jour donné, un certain nombre de ces échanges se font à terme, contre effets de commerce, au lieu de se faire au comptant, contre numéraire.

II. Problème de circulation.—La Banque est l’instrument de circulation des titres ; la théorie du billet de banque est la même que celle des effets de commerce.

En échange de leurs effets de commerce qui sont à échéance déterminée, la Banque remet aux négociants des billets qui sont à échéance indéterminée, qui sont toujours échus et toujours à échoir, qui sont à échéance immédiate ou reculée au gré des porteurs.