Bonhomme, bonhomme, | ||
Que savez-vous faire ? | ||
Flûte, flûte, flûte, | On répète les quatre mesures A à B. | |
De la mistenflûte, | ||
Laire, laire, laire, | ||
De la mistenlaire : | ||
Ah ! Ah ! Ah ! | ||
Que savez-vous faire ? |
Les enfants se tiennent par la main et tournent en rond ; aux trois couplets que nous donnons, on en ajoute parfois d’autres qui ne diffèrent de ceux-ci que par le nom des instruments, qu’on varie à loisir.
Cette ronde est ancienne ; elle est très répandue ; en province comme à Paris ; aussi les variantes de l’air sont-elles nombreuses. Nous donnons celle-ci comme l’une des plus anciennes, et ce qui confirmerait notre opinion, c’est qu’elle s’est conservée sous cette forme chez nos compatriotes du Canada[1]. On peut même remonter plus loin, puisque le sieur Bellonne, dans ses Chansons folastres, publiées en 1612, commence son volume par :
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Dans les autres couplets paraissent la cymballe, la rebeque, la violle, la musette, la mandore, la cliquette, la braguette, et la bouteille : singuliers instruments que ces deux derniers !
Dans un de nos recueils manuscrits, datant du commencement du XVIIIe siècle, et provenant de la
bibliothèque Viollet-le-Duc, cette chanson est notée à l’ancienne manière ; au fond, c’est l’air d’aujourd’hui :
Que savez-vous faire,
Ne savez-vous point jouer de la ouistanvoire,
Voire, voire, voire.
Puis viennent la ouistamboure, la ouistanvielle, la ouistanflûte, la ouistanviole. On trouvera, dans les Chansons des provinces de France, la version provençale de Bonhomme.
- ↑ Voyez E. Gagnon, Chansons populaires du Canada.