Page:Wilde - Derniers essais de littérature et d’esthétique, 1913.djvu/170

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dédia l’Alchimiste, et la Princesse Elisabeth, sœur de Charles Ier, doivent aussi être mentionnées.

Après la Restauration, les femmes s’adonnèrent avec une ardeur plus grande encore à l’étude de la littérature et à la pratique de la poésie.

Marguerite, duchesse de Newcastle, fut une véritable femme de lettres, et quelques-uns de ses vers sont extrêmement jolis et gracieux.

Mistress Aphra Behn fut la première Anglaise qui se fit de la littérature une profession régulière.

Mistress Katharine Philps inventa la sentimentalité, si nous en croyons M. Gosse.

Comme elle fut louée par Dryden et regrettée par Cowley, espérons qu’elle aura obtenu son pardon.

Keats rencontra par hasard ses poésies à Oxford, au temps où il écrivait Endymion, et trouva dans l’une d’elles une « fantaisie très délicate, dans le genre de Fletcher » mais je crains bien que de nos jours l’incomparable Orinda ne trouve plus un seul lecteur.

Au sujet de la Rêverie Nocturne de Lady Winchelsea, Wordsworth, dit qu’à l’exception de la Forêt de Windsor, ce fut le seul poème, dans l’intervalle entre le Paradis perdu et les Saisons de Thomson, qui contint une image nouvelle de la nature extérieure.

Lady Rachel Russell, à qui on peut attribuer l’inauguration de la littérature épistolaire en Angleterre ; Eliza Heywood que son mauvais style a immortalisée, et qui occupe une niche dans la Dunciade ; et la marquise de Wharton, dont Waller dit avoir admiré les poésies, sont des types fort remarquables, la plus intéressante de toutes étant naturellement la première