Page:Wilde - La Maison de la courtisane, trad. Savine, 1919.djvu/218

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l’entendis crier, demander qu’on le laissât sortir.

Il appelait ses parents dans ses cris.

De temps à autre j’entendais la voix grave du gardien de service, qui lui disait de rester tranquille.

Et pourtant il n’était pas même condamné pour aucune petite faute dont il eût été accusé.

Il était simplement en prévention.

Cela, je le savais parce qu’il portait ses habits à lui, qui paraissaient assez propres. Mais il avait les chaussettes et les souliers de la prison.

Cela indiquait que c’était un enfant très pauvre, dont les souliers, si même il en avait, étaient en mauvais état.

Les juges de paix et les juges de simple police, classe en générale d’une ignorance absolue, envoient souvent un enfant en prévention pour huit jours, au