Page:Wilde - Le Crime de Lord Arthur Savile, trad. Savine, 1905.djvu/245

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

policemen qui, pour un peu, s’excuseraient de déranger les flirteurs, à minuit on y égorgille ou plutôt on y égorgillait, il y a encore quelques lustres, car les bonnes traditions se perdent partout, vous le savez, mon cher comte, vous qui avez traversé les plazas de Montevideo et les calles de Buenos-Ayres sans redouter le lazzo des caballeros de la noche.

— Si vous nous promenez de la sorte, Algernon, nous visiterons ce soir en votre compagnie les campos-santos de l’Italie, les plazas de la Constitucion de toutes les capitales de l’Amérique du Sud, et nous ne serons pas plus avancés, interjeta à son tour le gros Loiselier, que l’antipathie bien connue de Cerneval pour lord Algernon ne semblait plus amuser. Vous avez une façon de conter parfaitement anglaise, quoiqu’elle ressemble fort à celle de l’Intimé.

Il dit fort posément ce dont on n’a que faire
Et court le grand galop quand il est à son fait,

Et cette façon-là est absolument désagréa-