Page:Wilde - Le Crime de Lord Arthur Savile, trad. Savine, 1905.djvu/61

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sans bruit. Il agissait sans nul besoin de scènes pénibles pour lesquelles, comme beaucoup d’Anglais, il avait une aversion enracinée.

Cependant, il ne connaissait absolument rien de la science des poisons et, comme le valet de pied semblait tout à fait incapable de trouver dans la bibliothèque autre chose que le Ruff’s Guide et le Baily’s Magazine, il examina lui-même les rayons chargés de livres et finit par mettre la main sur une édition très bien reliée de la Pharmacopée et un exemplaire de la Toxicologie d’Erskine, édité par Mathew Reid, président du collège royal des médecins et l’un des plus anciens membres du Buckingham-club, où il fut jadis élu par confusion avec un autre candidat, contre-temps qui avait si fort mécontenté le comité que lorsque le personnage réel se présenta, il le blackboula à l’unanimité.

Lord Arthur fut très fort déconcerté par les termes techniques employés par les deux livres.

Il se prenait à regretter de n’avoir pas accordé plus d’attention à ses études à Oxford,