Page:Wilde - Le Portrait de monsieur W. H., trad. Savine, 1906.djvu/23

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pommes frites et avait les manières d’un fermier.

Je me souviens de l’avoir vu une fois un jour de distribution des prix. Il gronda contre moi, il me donna un souverain et me dit de ne pas devenir un « sacré radical » comme mon père.

Cyril avait très peu d’affection pour lui et n’avait pas de plus grande joie que de venir passer la plus grande partie de ses congés avec nous en Écosse.

En réalité, ils ne s’accordaient jamais ensemble.

Cyril le considérait comme un ours et il jugeait Cyril efféminé.

Il était efféminé, je veux bien, en certaines choses, quoiqu’il fût un excellent cavalier et un tireur de première force. En fait, il obtint les fleurets d’honneur avant de quitter Eton. Mais son attitude était très molle.

Il n’était pas médiocrement vain de sa bonne mine et avait une répugnance extrême pour le foot ball.

Les deux choses qui le charmaient réelle-