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Page:Wilde - Le Portrait de monsieur W. H., trad. Savine, 1906.djvu/49

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— Je ne sais ce que vous voulez dire, répliqua-t-il, en devenant très rouge.

Bon ! L’histoire était vraiment terrible.

La femme lâcha tout le secret.

En partant, je lui donnai cinq livres.

Maintenant il ne m’est pas possible d’y songer, mais certes j’étais alors furieux.

J’allai d’un trait chez Cyril.

Je l’attendis trois heures avant qu’il revînt, avec cet affreux mensonge qui s’épanouissait sur son visage et je lui dis que j’avais découvert le faux.

Il devint très pâle et me dit :

— J’ai fait cela uniquement pour vous. Vous n’auriez pas été convaincu autrement. Cela ne porte aucune atteinte à la vérité de la théorie.

— La vérité de la théorie ! m’écriai-je. Moins vous en parlerez et mieux cela vaudra. Vous-même vous n’y avez jamais cru. Si vous y aviez cru, vous n’auriez pas commis un faux pour en faire la preuve.

Il s’échangea entre nous des paroles vio-