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le « seigneur de son amour à qui il a été lié en vasselage »[1], le délicat favori du plaisir[2], la « rose de tout l’univers »[3], le « héraut du printemps »[4] « paré de la superbe livrée de la jeunesse »[5], le « ravissant garçon qui est une douce musique pour son auditeur »[6] et dont « la beauté était le vrai vêtement du cœur » de Shakespeare[7], de même qu’il était la clé de voûte de sa force dramatique.
Combien me paraissait amère maintenant toute la tragédie de sa désertion et de sa honte qu’il rendait « douce et jolie[8] » par la pure magie de sa personne, mais qui n’en était pas moins honte.
Pourtant, si Shakespeare l’a pardonné, pourquoi ne lui pardonnerons-nous pas aussi.