Page:Wilde - Poèmes en prose, trad. Grolleau, 1906.djvu/67

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été la coutume de la terre avant sa venue.

Pourtant, plus les gens le suivaient et plus grand était le nombre de ses disciples, plus grande devenait sa tristesse. Et il ne savait pourquoi sa tristesse était si grande. Car il parlait toujours de Dieu et avec la plénitude de la parfaite connaissance de Dieu que Lui-Méme lui avait donnée.

Et, un soir, il sortit de la onzième ville, qui était une ville d’Arménie, et ses disciples et une grande foule le suivirent, et il gravit une montagne et s’assît sur un rocher qui était sur la montagne, et ses disciples se tinrent en cercle autour de lui et la multitude s’agenouilla dans la vallée. Et il inclina sa tète dans ses mains et pleura et dit à son âme : « Pourquoi suis-je plein de tristesse et de crainte