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DU TRADUCTEUR FRANÇAIS.

un appareil pompeux devant une cour choisie, devant des princes, protecteurs des arts qu’ils s’honoraient de cultiver eux-mêmes, et aussi jaloux du titre d’auteurs que de leur titre de rois ! Quoi de plus important, pour un esprit observateur, que ces ouvrages qui sont ainsi devenus des monumens à la fois littéraires et historiques !

W. Jones, en donnant la traduction du drame de Sacountalà, nous avait révélé l’existence d’un Théâtre Indien. Long-tems la curiosité des littérateurs se dirigea, mais sans effet, vers un objet aussi intéressant. On voulait savoir si le seul drame qu’on nous eût encore fait connaître devait rester une production unique dans son genre, ou bien si Sacountalâ avait eu des sœurs dignes de lui disputer la palme de la poésie dramatique. Enfin, M. Wilson, secrétaire de la Société Asiatique du Bengale, vient de répondre à notre juste impatience en publiant la traduction anglaise de six drames entiers, et l’analyse de plusieurs autres. Écrivain exact, poète élégant, critique judicieux, érudit profond, laborieux commentateur, il avait déjà prouvé qu’il possédait cette variété de talens indispensable pour exécuter une entreprise aussi difficile. Il était