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TABLE ALPHABÉTIQUE.

mais on n’y voit rien de remarquable. Buchanan dit que l’endroit s’appelle Janickpoor.

Mlétchha. On entend par ce mot tout ce qui n’est pas indien. C’est un barbare, un homme sans caste. Les lois de Manou désignent, par ce nom, plusieurs nations qu’elles donnent comme des kchatriyas dégradés, et qui paraissent principalement habiter sur les frontières de l’Inde, au nord et au sud. Autant qu’il est possible d’en juger par la similitude des mots, et par les recherches des écrivains modernes, ces tribus de mletchhas peuvent être déterminées ainsi : les Pôndrakas sont les peuples de Tchandail, ou les provinces orientales du gouvernement présent des Mahrattes, sur les confins du Béhar, et au midi du Gange ; les Odras sont les Ourîyas, la partie septentrionale d’Orissa ; les Drâvidas sont le peuple du sud de la côte de Coromandel ; les Cambodjas sont les Arachosiens ; les Yavanas, les Grecs ou Bactriens ; les Sacas, les Saces ; les Pâravas, les Paropamisiens ; les Pahlavas, les anciens Persans ; les Tchînas, les Chinois ; les Kirâtas sont généralement les montagnards, peut-être spécialement ceux de l’Himâla ou Imaüs ; les Daradas, les Daradæ, les Durds ; et les Khasas sont les Chasas. Le Mritchtchakatî donne une liste de mlétchhas du midi. Anou, fils du roi Yayâti, est considéré comme père des mletchhas.

Moria, nom donné à une dynastie de princes, dont Tchandragoupta fut le fondateur, et qui commença trois cents ans avant Jésus-Christ. Ce mot est un nom patronymique, formé de Mourâ, mère ou aïeule de Tchandragoupta. C’était une soûdrâ qui avait épousé le dernier des princes Nandas, roi de Magadha. Une autre épouse de ce prince avait eu neuf enfans, et Mourâ un seul. Celui-ci, ou, selon d’autres, son fils Tchandragoupta monta sur le trône.

Moundja, roi d’Oudjayanî, oncle et tuteur du fameux Bliodja, et, comme lui, protecteur des lettres. Il donna son nom à un traité de géographie que son neveu corrigea et augmenta.

Mouni, nom général qu’on donne à un personnage pieux et instruit, qui, par la pénitence, s’est élevé au-dessus de la nature humaine. Ainsi sont appelés les richis, et ceux dont les écrits passent pour avoir été inspirés.

Moura est le nom d’un dêtya, tué par Vichnou. De là vient l’épithète de Mouraripou, ennemi de Moura, donnée à Vichnou ou à Crichna.

Moura est aussi le nom d’une soûdrâ, épouse du dernier roi Nanda, et mère ou aïeule de Tchandragoupta, fondateur de la dynastie Môria.

Mourala est un nom de la rivière Narmadâ, aujourd’hui le Nerbudda. V. ce mot.

Mourala est sans doute le nom d’un peuple qui habite sur les rives de cette rivière.

Mourari Misra, écrivain du treizième ou du quatorzième siècle, et auteur du drame intitulé Anargha Râghava.


Nacoula, le quatrième des Pândavas, frère jumeau de Sahadéva, fils de Mâdrî et de Pândou ; suivant quelques-uns, d’un Aswinî coumâra. Exilé avec ses frères, et partageant leur mauvaise fortune, il se cacha à la cour du roi Virâta, sous le déguisement d’un chirurgien vétérinaire. Après avoir contribué, avec ses frères, au triomphe de la cause des Pândavas, il finit, comme eux, par se retirer dans la solitude. Ce prince est cité pour avoir encouragé les sciences. Un ouvrage sur l’hippiatrie porte son nom.