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L’APPEL DU CHIBOUGAMAU

pour touristes ; elles sont remplies de pêcheurs pendant l’été. Tout près de là se trouve la dernière barrière de la réserve de gibier où vit un représentant du ministère. À côté de la coquette habitation de cet employé, je remarquai un four en plein air, le meilleur genre d’installation de cette sorte pour cuire le pain et les tartes. Désirant en construire un semblable à Rainbow Lodge, je demandai à la femme du gardien comment elle faisait pour deviner le moment où la température du four est favorable à la cuisson du pain. « J’ouvre la porte, dit-elle, et j’y introduis trois fois mon bras rapidement. Si je ne puis endurer que tout juste la chaleur, le four est prêt. » L’excellence de son pain prouvait que cette antique méthode est parfaite.

De retour dans la ville, j’appris que plusieurs personnages importants dans le monde des mines étaient arrivés dans le district. Jack Harris, ingénieur de la région minière pour Wright Hargreaves, volait constamment en avion jusqu’aux nombreuses concessions appartenant à sa compagnie. Le géologue américain, L. P. Barrett, vice-président d’Inter-State Iron Company et expert consultant pour l’uranium à la Commission atomique, arrivait par voie des airs, de l’île Belcher, dans la baie James. Il avait examiné, en route, la zone du lac Mistassini… et je vous prie de croire qu’il ne s’agissait pas d’une excursion de pêche ! J. Morrison, ingénieur consultant pour Falconbridge North Mines Ltd., était très en vedette, ainsi que Charles W. Clark, directeur des recherches et du développement pour Noranda et l’un des directeurs de Campbell Chibougamau Mines Ltd. La Mining Corporation of Canada était représentée par plusieurs ingénieurs et un groupe de prospecteurs. Deux hauts fonctionnaires du ministère des Mines du Québec séjournaient dans la région : I. W. Jones, chef du département des relevés géologiques et Bert Denis, chef