Page:Young - Voyages en France en 1787, 1788 et 1789.djvu/15

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lui-même commençant aussi à être difficile à se procurer.

Je me mis à l’œuvre, et mon intention était alors d’embrasser dans un travail aussi complet que possible la comparaison des résultats auxquels avaient conduit les recherches tentées à l’époque où Young écrivait, et de nos jours, dans toutes les branches de la science qui touchent à l’agriculture et à l’économie politique. Je voulais aussi extraire des relations de voyages en France, entrepris vers 1789, par des étrangers, les passages soit opposés, soit conformes à ce qu’il avait dit sur le même sujet. Son ouvrage traduit en Allemagne aussitôt sa publication, par un homme qui connaissait bien notre pays, avait été enrichi par ce traducteur de remarques qui ne me semblaient pas moins utiles aux Français d’aujourd’hui qu’elles ne l’avaient été aux Allemands de cette époque. Enfin, certaines opinions spécieuses, fondées sur une trop grande confiance dans des théories scientifiques, très-absolues parce qu’elles étaient trop peu éclairées pour connaître le doute, demandaient, je le croyais au moins, une courte réfutation.

Mais je m’aperçus bientôt de l’impossibilité qu’il y avait de faire entrer tant de développements dans un ouvrage déjà si volumineux par lui-même. M. de Lavergne, mon maître, voulait bien témoigner des