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Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/101

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reux appétit, mais où madame Martin d’Oyse remarqua, étonnée, qu’il n’y avait pas de hâte malséante. Ils mangèrent décemment. Elle enregistra le fait avec une bonne note, charmée que les Alibert eussent meilleur ton qu’elle n’aurait cru. Samuel ensuite, la tasse encore à la main, vint devant M. Martin d’Oyse. Ses yeux bleus, froids, se posèrent sur le gentilhomme, le nez court aux narines larges sembla prendre le vent, et il dit :

— Voilà. Nous apporterons un million et nous ne demandons que la moitié des bénéfices. L’acte me donnera le titre de principal associé, sous la raison sociale Alibert frères et Martin d’Oyse père et fils. Voulez-vous, monsieur, réfléchir à notre proposition et nous soumettre vos objections ?

— D’ici huit jours… hésita M. Martin d’Oyse.

— Oh ! monsieur… non, demain. Tout est urgent. Pas une heure, en ce moment, où une large fraction de votre capital ne tombe dans le néant, improductive, sous le régime de l’insuffisance. Demain. Vous n’avez pas d’auto ? Non ? Élie peut prendre le train. Autre chose. Y a-t-il dans le voisinage une maison que nous puissions acheter ? car