Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/103

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

nous sauve. Nous partagerons le même toit. Vous demeurerez chez vous dans votre appartement que vous aménagerez à votre guise. Il n’en restera pas moins entre nous une communauté familière qui ne peut que nous être chère.

— Madame, reprit Samuel en lui baisant de nouveau la main, votre offre et la façon dont vous la faites sont au-dessus de quelque remerciement que ce soit.

Dès ces paroles, toute glace fondit. On se sentait alliés jusqu’au cœur. Les regards se chargèrent d’une magnétique sympathie. Sam et Freddy eurent aux lèvres un bon sourire franc, confiant et fort. Ils considéraient avec respect monsieur et madame Martin d’Oyse et les portraits alignés de chaque côté de la hotte de la cheminée, avec les costumes du temps de la Ligue. Bien qu’ils n’eussent point de passé, ils n’en aimaient pas moins celui des autres, et ils manœuvrèrent pour se rapprocher de Chouchou, à qui ils demandèrent :

— Dites-nous, Martin d’Oyse, cette chambre de Henri IV que vous avez ici, pourrions-nous sans indiscrétion la visiter ?

— Mais, dit l’aviateur, mes parents seront