Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/120

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dans le bureau de la dactylographe, où la vieille Nathalie avait apporté ses assiettes de faïence. Les fils Alibert voulurent alors connaître le texte du jugement qui astreignait les Martin d’Oyse au payement de la formidable indemnité réclamée par Taverny. Marthe, toujours muette, ouvrit un carton vert, feuilleta un dossier et en tira la copie, qu’elle avait tapée elle-même, des attendus du jugement. En l’offrant aux Alibert, elle dit :

— Vous pouvez garder ceci, j’en ai d’autres exemplaires.

Les deux frères, la tête penchée sur le papier, lisaient ensemble en échangeant des phrases, brèves où il était question de la machine. La dactylographe, qui avait repris le martelage crépitant de ses lettres, ne paraissait pas se soucier d’eux. Entre temps, Sam et Freddy faisaient les honneurs du filet froid et du bordeaux.

— Il doit être bon, disaient-ils d’un ton assuré, en remplissant les verres.

Marthe se leva de nouveau pour aller fouiller le cartonnier. Elle revint avec une chemise bourrée de papiers sur laquelle était écrit en ronde : « Machine à vapeur », et la