Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/125

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— Vingt-cinq mille, répondit M. Martin d’Oyse.

— Il en faudrait soixante mille, dit Samuel.

On se tut. On ne se mit pas sur-le-champ à s’émerveiller de ce projet grandiose. Les Martin d’Oyse ne rêvaient pas d’un bénéfice colossal. Élie objecta :

— Dans ce cas il faudrait augmenter les cardes dans la même proportion que les bancs, et où mettre toutes ces machines ?

— Pour les cardes, on empiéterait sur la salle actuelle de filage. Quant à celle-ci, on la prolongerait par des constructions qui suivraient la rivière.

— Impossible, fit M. Xavier. Le terrain, là, ne m’appartient plus. Nous nous butons tout de suite à la petite maison de Nathalie Natier.

— Elle ne vous appartient pas ? Il faut l’acheter.

— Non, dit M. Xavier, je ne l’achèterai pas, car on ne voudrait pas me la vendre.

Madame Martin d’Oyse prit la parole.

— Nous avons donné naguère ce terrain et cette petite maison à une ancienne domestique, la mère même de la dactylographe