Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/157

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aux yeux glacés, qui devait être terriblement volontaire. Elle avait cette démarche ferme, presque orgueilleuse des filles qui fréquentent la Sorbonne et sentent leur valeur. Elle se laissa embrasser par sa cousine, complimenter par madame Martin d’Oyse, saluer par Élie, par M. Xavier. Ses yeux de métal ne bougeaient pas. Philippe vint le dernier, et là, elle daigna sourire.

— N’est-ce pas qu’elle est gentille, Fanchette ? disaient naïvement les grands frères,

Cécile dit à Samuel :

— Qu’elle a changé ! C’était une petite fille délicieuse, mais elle est devenue adorable.

— N’est-ce pas ? reprit vivement Samuel. Je suis content d’entendre cela de vous, Cécile, car vous savez bien, cette enfant-là… cette enfant-là…

Il s’arrêta là-dessus, incapable d’exprimer des émotions de ce genre, mais heureux de penser pourtant que la jeune femme l’avait compris. C’était devant Cécile qu’il éprouvait le besoin de s’épancher, pas devant d’autres.

— Je la soignerai bien, dit Cécile, coquette.

— Oh… chère Cécile… balbutia le grand garçon.