Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/192

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gancent tout pour que la vieille déménage sans même s’en apercevoir. Là-dessus votre père intervient, introduit du sentiment là où l’on n’en avait que faire, exalte Nathalie, l’excite aux larmes, aux regrets, attache une espèce de mysticisme à la bicoque, et finalement abuse de l’autorité qu’il possède encore sur cette ancienne servante pour lui enjoindre de se cramponner à ses vieux murs.

Chouchou, tout crispé, garda le silence. D’une main caressante, il prit seulement la main de Fanchette, et il finit par murmurer :

— Il s’agit d’une cabane que…

— Oh ! je suis au courant, reprit Fanchette avec un brin d’ironie.

— Eh bien, poursuivit Cécile, je le trouve ridicule, mon beau-père, car c’est toute sa fortune et celle de ses enfants qui est en question. Pour ne pas déplacer deux femmes, qui seraient beaucoup mieux ailleurs, entre parenthèses, il sacrifie le magnifique épanouissement de la filature. Il diminue, il paralyse, il étouffe, il atrophie.

La veille au soir, à table, pendant que son père parlait à Nathalie, Chouchou avait