Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/279

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rasée, respirait sans volupté ce parfum de la popularité qui montait vers eux. Il voyait simplement dans cet élan du personnel, la stricte récompense du bien accompli par eux, et il l’acceptait comme un dû.

La voix flûtée de la petite fille qui prenait de l’assurance montait plus haut, comme un chant d’alouette :

« … Nous vous offrons avec ces fleurs notre allégresse et notre reconnaissance. Aux heures difficiles… »

La porte vitrée glissa de nouveau. Dans l’embrasure on vit Fanchette en peignoir de soie bleue. Elle dit brutalement :

— Ne faudrait-il pas faire descendre aussi ces messieurs ?

Frédéric répondit sans se retourner, pour ne rien perdre du compliment, du moins en apparence :

— Comme ils voudront, mais ce n’est pas utile.

Fanchette, plus agitée que ne le témoignait son air froid, grimpa en courant l’escalier. Elle n’osa pas frapper chez monsieur et madame Xavier, et se réfugia chez les Élie. Cécile avait fait porter sa chaise longue près de la fenêtre mi-ouverte ; Élie, debout der-