Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/42

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IV

Monsieur et madame Élie, comme les appelaient les domestiques, habitaient, à l’autre extrémité du corridor, vin appartement qui englobait la tourelle nord dont on avait formé un cabinet de travail. Élie, ce soir-là, demeura longtemps à y lire la Revue de l’Industrie cotonnière. C’était une pénitence qu’il s’imposait chaque soir, car, ainsi qu’il disait très simplement, il fallait se tenir au courant. Mais il s’attardait parfois trois quarts d’heure sur la page des cours des cotons d’Amérique, d’où son esprit voyageur s’évadait à chaque ligne. On le voyait rouler cigarettes sur cigarettes, l’oreille tendue