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Page:Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle, œuvre complète, 1924.djvu/663

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SEU
SÈY
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deux aux pieds, deux au chevet ; le bon Dieu y est bien sûrement. Le bon Dieu, c’est mon père ; la Sainte Vierge, c’est ma mère ; saint Pierre, c’est mon parrain ; saint Joseph, c’est mon cousin ; et que le bon Dieu me fasse la grâce de bien dormir.

II

Tortéon du (tortus on Du ?), dans l’ cwin d’ note fu !
J’ā ène jambe dè trambe,
Jè nè pieus ètande ;
J’ā ène jambe dè chenevru,
Jè nè pieus tḕre dèssus ;
J’ā ène jambe dè cogneuli,
I faut vite què j’oleusse au lit.

Tortéondu (tous à Dieu ?), dans le coin de notre feu ! J’ai une jambe de tremble, je ne peux attendre ; j’ai une jambe de chènevotte, je ne peux tenir dessus ; j’ai une jambe de (bois de) cornouiller, il faut vite que j’aille au lit Pierrevillers.

Seūr [sœ̄r M, I, P, N], s. f. — Sœur de charité. Voir Sieu.

Seūre [sœ̄r S], v. tr. — Suivre. Voir Hhūre.

Seurfi [sœ̨rfi M], s. m. — Sourcil.

Seurhon [sœ̨rγõ M, sęrγõ.. I, P], s. f. — Récolte des fruits.

Seuris [s(œ̨)ri M, N, s(œ̨)ri-s(ę)ri I, P], s. f. — Souris. Poūre come eune ~ d’ motîn, pauvre comme une s. d’église. An n’ prenent meu lés ~ dans l’araye d’eune chète, on ne prend pas les s. dans l’oreille d’un chat. ~ qu’ n’è qu’i trou at byintoūt hèpāye, s. qui n’a qu’un trou est bientôt attrapée. I fāt lè ~ èt s’ lḕye mate lè quāwe, il fait la s. et se laisse mettre la queue (il invente et affirme des mensonges).

Seurjon, voir Seurhon.

Seurprīse [sœ̨rprīs M, I, P, N], s. f. — Surprise.

Seussegnon, Seussion [sœ̨sñõ M, sœ̨syõ N], s. m. — 1o Grillon, cricri. 2o Personne malingre.

Seut [sœ̨ M, N], adv. — Soit. Ordinairement, on dit que ç’ seut, que ce soit.

Que ç’ seut, s’is font profit de çou que j’ lou dīrā,
J’èrā rampyi mè tāche.

Soit, s’ils font profit de ce que je leur dirai, j’aurai rempli ma tâche. C. H., I, 4.

Seuyat [sœ̨ya M, N, S, sœ̨yǫ I, P, siya Landroff, sǫyǫ V], s. m. — Seuil.

Seūye [sœ̄y M, I, P, sœ̄y-suy F, sœ̄y-syœ̄y N, sōy S, sāy V], s. f. — Soie de porc.

Seūye [sœ̄y F], s. f. — Suie. Voir Sieūye.

Seuyeu [sœ̨yœ̨ Hémilly], s. m. — Homme rude, brutal.

Seūyon [sœ̄yõ M, I, P, N, sōyõ S], s. m. — Maladie des porcs, causée par des soies qui croissent dans le gosier.

Seuyot, voir Seuyat.

Sèvant [sęvã gén.], adj. — Savant. ~ come i līve, s. comme un livre. — Éte pus ~ que l’ diāle, être plus s. que le diable S.

Sèvète [sęvęt gén.], s. f. — 1o Savate. T’ és seu ? — Bwès dans eune ~. Tu as soif ? Bois dans une s. (expression en usage dans le pays messin). 2o Jeu messin ressemblant au jeu du furet.

Sèveté, voir Sèvetieu.

Sèveter [sęftēⁱ.. M, S, saftaⁱ F], v. tr. — Gâter un ouvrage.

Sèvetieu [sęftyœ̨.. M, I, P, N, sęftęⁱ.. S, sęfte V], s. m. — Savetier.

Sèvroūseté [sęvrūstēⁱ M], s. f. — Saveur, sapidité.

Sèyat [sęya M], s. m. — Sifflet fait de l’écorce du saule.

Sèyate [sęyat M, N, sęyǫt I, P], s. f. — Seau plus large et moins long que le seau ordinaire, qui sert à tirer du vin.

Sèyate [sęyat M, N], s. f. — Petite scie de charron.