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lxij
DISCOURS.


diviſé en deux parties. L’Aldée eſt terminée par un Marché où l’on voit quelquefois cinq à ſix mille bœufs chargés de ſel que l’on y apporte d’Ingeli, endroit ſitué au bas du Gange. Au-delà du Marche eſt un Nali qui ſépare le Bengale de l’Orixa : le Pays dépend toujours du Nabab de Bengale, & eſt tout couvert de Nelis. À trois coſſes de Konapourgola on trouve Kachepour, où il y a un petit Bazar, un Sara’i pour les Paſſagers, & ſur le chemin une Pagode aſſez célebre, dédiée à Viſchnou. De Kahhepour a Ambiliapour, on compte trois cofTes : ce dernier endroit eft peu confiderable, quoiqu’il y ait unSara’i. Une cofTe plus loia eft le Nali Bardaka, toujours dans un rerrein coupe de Nelis, 6t couvert de bois taillis. À une demi-cofle de ce Nali, on en rencontre un autre que Ton pafTe fur un Pont de brique ; 6c trois coftes plus loin, un troifieme avec un Pont de brique dans un terrein fablonneux. À une demicofTe de ce dernier Nali, eft Elaigange, fimple Hameau, compofe de quelques paillottes ians Bazar ni Sara ?. J’y trouvai un Tchoki avec qui je m’accommodai, moyennant quelques Péças.

D’Élaïgange, je me rendis le 23 à Mednipour, endroit confiderable qui en eft eloigne d’une grande coſſe. Le Rajah de ce Canton a dans cette Ville un Palais bati en brique. Cirnamfing, Parent de Rajah Ram Alkara, y etoit alors avec quelques Cavaliers. À une coſſe & demie de Mednipour, je paſſai le Naddi de Kafae qui Tort du Gange à Ingeli.

Au delà du Naddi de Kafae, on rencontre Karekpour, Saraï accompagne de quelques paillottes ; à deux coſſes de là, Benapour, autre Saraï peu confiderable, au milieu des Nelis & des bois ; & a deux coſſes de Benapour, des Mafdjeds (des Mofquees) Mufulmans, entourés de Tombeaux.

Je partis le 24 de Benapour, & paſſai par Mokarempour, qui en eſt à deux coſſes & dans les bois. À une coſſe & demie de-là le chemin eſt coupé dans des montagnes couvertes de bois taillis, & fermé aux deux extrêmités par des portes de brique, qui étoient alors ſans bat-