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PRÉLIMINAIRE.


J’écrivis de Lamparvé à M. de Leyric & à mon frere, & en partis le 10 Août de grand matin, après m’être morfondu deux jours à attendre des Boüés.

Je traverſai en bateau la riviere de Lamparvé. De-là je me rendis à Kourckatti, Aldée avec Chaudri, qui eſt à cinq gueris (heures de 24 minutes, environ trois coſſes) de Lamparvé ; à la Chaudri de Viraſchetti, qui eſt à deux gueris (environ une coſſe & demie) de Kourckatti ; à Scheſchaſchelom, éloigné d’un gueri (environ trois quarts de coſſe) de Viraſchetti ; à Kounmotir, qui eſt à trois gueris (pres de deux coſſes) de ce dernier endroit ; à Kalapour, éloigné de Kounmour, d’un gueri ; à la Chaudri d’Arangapoulei, où je trouvai un Poſte de Cipayes, & qui eſt à près de trois gueris (environ une coſſe trois quarts) de Kalapour ; à Ninipoullei, éloigné de deux gueris de la Chaudri d’Arangapoulei ; aux Limites qui ſont à un demi gueri (environ un quart de coſſe) de Ninipoullei, & enfin à Pondichery, ſitué à un gueri des Limites.

J’entrai dans cette Ville à une heure après-midi, & allai deſcendre au Gouvernement. Je me rendis enſuite chez M. de Goupil, où je trouvai mon frere. On étoit à table ; les Convives étoient mes anciens amis. La joie de nous voir fut réciproque ; mais la nature ne pouvant tenir à celle que je reſſentis en embraſſant mon frere (& peut-être le plaiſir de me voir au terme d’un ſi long voyage[1] y contribua-t’il), je me trouvai mal. Les tranſports de mon frere ne furent pas moins vifs. Pluſieurs fois M. de Leyrit lui avoit fait entendre qu’il ne me verroit plus. Ma mort avoit été annoncée du Bengale, & confirmée pendant le cours de mon Voyage. Je trouvai Pondichery fort différent de ce qu’il etoit

  1. Calgan eſt par vingt cinq degrés, environ trente-une minutes de latitude Septentrionale ; Pondichery, par onze degrés, cinquante-cinq minutes : ce qui fait à-peu-près Nord & Sud trois cens quarante lieues, à vingt-cinq au degré : mais comme le giſſement de la côte eſt Nord-Oueſt, avec bien des coudes, ces trois cens quarante lieues en donnent plus de quatre cents, & plus de ſix cens coſſes (ſelon l’exacte évaluation de M. Danville). Ce réſultat s’accorde avec le relevé de mon Journal, qui préſente plus de ſix cens coſſes, faites en cent un jour, environ cinquante-ſix jours de marche, & quarante-cinq de ſéjour en différens endroits.