Page:Zola - Le Vœu d’une morte, 1890.djvu/161

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était un subalterne, il devenait compromettant.

Daniel eut un sourire de mépris, et il regretta de ne pas avoir parlé plus tôt, afin de se débarrasser tout de suite du personnage. Il s’approcha à son tour de Mme Tellier, se tenant à quelques pas.

La dame était d’une jeunesse compliquée et laborieuse, et elle exagérait l’air enfantin de son visage, où se montraient quelque rides déliées. Par instants, elle jetait un coup d’œil sournois du côté de Jeanne, triomphant à voir qu’elle était encore la plus entourée, la plus courtisée. Cette enfant jouait pour elle le rôle d’un simple objet de comparaison, qui la rassurait contre la vieillesse comme tante.

Lorin était là, empressé, galant. Il avait trop de finesse hypocrite pour rompre brusquement avec une puissance. Il aimait et admirait la nièce, mais il se disait qu’il pourrait avoir besoin de tante.

Mme Tellier, toute vaine qu’elle fût, ne se méprenait d’ailleurs aucunement sur la pensée